Cantat-Trintignant les clefs du procès - LEXPRESS

Le dossier est presque bouclé. C'est au début du mois de mars que devrait s'ouvrir, à Vilnius, le procès du chanteur du groupe Noir Désir. Bertrand Cantat devra expliquer pourquoi, dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003, au cours d'une dispute, il a violemment frappé l'actrice Marie Trintignant, qui est décédée sans jamais être sortie du coma. Inculpé de meurtre, . Un fait divers sinistrement commun s'il n'impliquait pas deux personnalités incandescentes et célèbres, mariage tumultueux du cinéma et du rock. De plus, il s'est déroulé en marge d'un tournage, à des milliers de kilomètres de Paris,http://jordanchenlongni.tumblr.com, à Vilnius, capitale de la lointaine Lituanie. Depuis, deux ténors du barreau ferraillent autour de ce dossier patiemment constitué par les enquêteurs de la brigade criminelle. L'Express en livre aujourd'hui les principales clefs.?L'écho, en France, a été considérable. Pour toute une génération de trentenaires, Bertrand Cantat représentait, en effet, une ic?ne romantique, sorte de héros rimbaldien qui a épousé les causes de son temps, l'altermondialisation ou la lutte contre le racisme. Un chanteur capable de marier les envolées de la poésie et celles des guitares électriques. Pour Marie, sa compagne,air jordan, rencontrée un an auparavant, il avait tout quitté. Elle appartenait à la plus connue des familles du cinéma fran?ais, les Trintignant, dont la saga se confond avec un demi-siècle d'histoire du spectacle.?En ce mois de janvier, la Lituanie, le plus méridional des trois Etats baltes, s'enfonce dans un long hiver. A proximité du c?ur historique de Vilnius, des clochers baroques de ses églises, à moins de 2 kilomètres de ses fa?ades couleur crème, chocolat ou pistache, le quartier de Lukiskiu fait grise mine. Ce nom a longtemps résonné funestement. L'immeuble qui abritait le siège du KGB se dresse encore sur la place Lukiskiu. Signe des temps, les noms des victimes sont désormais gravés dans la pierre de la fa?ade et le b?timent abrite aujourd'hui le tribunal régional de Vilnius. C'est ici que Bertrand Cantat sera jugé. Un peu plus loin, la prison vit retranchée derrière son église bardée de fil de fer barbelé, ses miradors et ses hauts murs de pierre et de brique ocre. Elle émerge comme une ville dans la ville. On peut y "lire" l'histoire de l'oppression que connut ce petit pays de 3,7 millions d'habitants. Les tsars posèrent les premières briques: les Soviétiques ajoutèrent une hauteur de béton. Depuis que la Lituanie a accédé à l'indépendance, en 1990, ces b?timents vétustes n'accueillent plus d'opposants politiques, mais seulement des détenus de droit commun. Ils sont aujourd'hui 1 185. Parmi eux, un seul Fran?ais, Bertrand Cantat.?, qui se rend chaque lundi à la prison, Cantat peut rencontrer ses proches près de deux heures, dans une pièce aménagée en parloir. Du coup, les parents de Bertrand Cantat ont décidé de louer, à Vilnius, un appartement qui sert à recevoir tous ceux qui rendent visite au détenu de Lukiskiu. Situé à proximité de la maison qui abrita Stendhal lors de la retraite des troupes napoléoniennes de Russie, au c?ur de la vieille ville, ce trois-pièces propre, mais sans éclat, abrite ainsi, à tour de r?le, le père et la mère de Bertrand Cantat, sa femme et son fils de 6 ans, sa s?ur et les musiciens du groupe. Xavier, le frère a?né du chanteur, y assure, en quelque sorte, une permanence. Accompagné dès qu'il le peut de Me , l'ami avocat aux précieux conseils, il approvisionne Bertrand Cantat en livres ou en bandes dessinées. Les ouvrages de poésie c?toient les polars de la série du Poulpe et les bandes dessinées de Margerin. Cinq bibles sont même parvenues à son nom, à la prison de Vilnius.?La détention de Bertrand Cantat, prolongée pour l'heure jusqu'au 29 janvier, devrait être renouvelée jusqu'à son procès. Les trois juges lituaniens qui décideront de son sort vont devoir reconstituer ce qui s'est vraiment passé à Vilnius, dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003, après qu'un SMS envoyé par le dernier mari de Marie Trintignant eut mis Cantat hors de lui. Le chanteur a longuement détaillé sa version des faits, pour les besoins des enquêtes lituanienne et fran?aise, lors d'une audition capitale.?Le 21 ao?t, Bertrand Cantat est extrait de la prison Lukiskiu pour être entendu pendant près de sept longues heures. La juge parisienne , accompagnée de deux policiers de la brigade criminelle, a fait le voyage jusqu'à Vilnius. Elle participe à l'interrogatoire, au c?té d'un juge lituanien. Habillé de son éternelle veste en jean, jetée sur un tee-shirt, Cantat détaille la dispute qui a éclaté dans la chambre 35 du Domina Plaza, vers 1 heure du matin. Cette nuit-là, il demande, une nouvelle fois, à l'actrice de clarifier son attitude à l'égard de ses ex-compagnons. "Si notre relation ne te convient pas, tu n'as qu'à retourner chez ta femme!" aurait l?ché Marie. Une violente dispute éclate, suivie d'un échange de coups. Un corps-à-corps déséquilibré. "Mes baffes n'ont pas été des tapes légères. C'étaient des baffes fortes (...), des gifles vraiment très fortes (...), données du plat et du dos de la main." Mais le chanteur dit ne pas se souvenir avec quelle amplitude: "Il est possible que la tête ait heurté le chambranle de la porte." Marie s'écroule, étendue "près du sofa", le corps "à moitié sur le tapis et à moitié sur le parquet".?Le leader de Noir Désir est aujourd'hui le seul à pouvoir expliquer ce qui s'est réellement passé. Sa version est-elle crédible? La médecine légale a apporté une partie de la réponse. A la demande de la magistrate, les Drs Lecomte et Vorhauer ont en effet examiné la victime. Leurs conclusions, rendues le 27 octobre, confirment globalement la version donnée par le rocker. Les lésions au cerveau qui ont provoqué le décès "sont compatibles avec les dires de M. Cantat, à savoir l'utilisation du plat, voire du dos de la main dans un mouvement violent d'aller et retour",air jordan pas cher, déclarent les experts, qui insistent sur la puissance et le nombre des gifles - quatre, au moins. La bague du chanteur peut avoir ouvert l'arcade sourcilière, mais les médecins ne peuvent exclure l'hypothèse d'un coup de poing. Il appara?t en tout cas certain que la victime n'a pas heurté de "plan dur", table ou radiateur, lors de sa chute.?Mais, après une telle scène, comment Bertrand Cantat n'a-t-il pas songé que le pire pouvait arriver? Là encore, les médecins apportent une explication: "Pour un profane, l'état de coma peut être confondu avec le sommeil, d'autant plus que la respiration est régulière et profonde." Au cours de son interrogatoire, le chanteur affirme: "Elle respirait. J'ai essuyé le sang du visage. Elle ne s'est pas réveillée, car elle avait un peu bu." Sur ce point, en revanche, sa version para?t difficilement acceptable. Comment a-t-il pu songer que ces coups aient simplement endormi sa compagne? Quoi qu'il en soit, pour l'actrice, immédiatement plongée dans un profond coma, chaque minute comptait.?L'"hystérie" supposée L'interrogatoire, sec, technique, ralenti par les nécessités de la traduction, est presque terminé, ce 21 ao?t, lorsque la juge fran?aise pose une ultime question: "Avez-vous conscience d'avoir tué Marie Trintignant?" Cantat se lance alors dans un long monologue, éclatant en sanglots. Sans doute repense-t-il au visage de Marie. Un visage bien éloigné de celui des magazines. Les photographies réalisées le lendemain du drame, à l'h?pital de Vilnius, montrent l'actrice inconsciente et intubée, les traits gonflés, le nez fracturé, un hématome sur chacun des yeux et deux points de suture sur l'arcade sourcilière droite.?Les avocats de Bertrand Cantat ne cachent plus que, à l'audience, ils mettront en exergue l'attitude de Marie Trintignant, au moment où la querelle a dégénéré. Bertrand Cantat a même évoqué l'"hystérie" de Marie à son retour à l'h?tel. Prise d'une soudaine crise de colère, elle se serait ruée sur lui. Elle l'aurait frappé au point de le faire tomber sur le dos, ce qui réveillera une douleur aux lombaires. "Hystérie"... En faisant ainsi peser sur Marie ou, du moins, sur son état psychologique une partie de la responsabilité de la "bagarre", Me Papirtis espère réduire la peine encourue. Et, cette fois, la médecine ne peut aider la justice. Les magistrats lituaniens devront se contenter du témoignage du chanteur. Un point crucial, puisque, si la "provocation" de la victime était reconnue, la peine encourue passerait de quinze à six ans, au maximum. Selon les dernières statistiques disponibles, une seule circonstance atténuante de ce type aurait été reconnue à Vilnius, en 2002, sur la cinquantaine d'affaires similaires qui y ont été jugées.?Durant le procès, l'avocat devrait également tenter d'avancer d'autres arguments. Ils résident, pour l'essentiel, dans la fragilité physique supposée de l'actrice, qui aurait souffert des séquelles d'un accident de la route. Une affaire vieille de douze ans.?Dans la nuit du 5 au 6 ao?t 1991, Marie Trintignant, qui vient d'arriver à La Roche-sur-Yon (Vendée) pour le tournage d'un film, prend le volant de sa voiture de location. Dans un virage, l'actrice percute une camionnette qui arrive en sens inverse. La jeune femme, qui est passée à travers le pare-brise, est évacuée vers les urgences, où l'on constatera qu'elle avait 2,78 grammes d'alcool dans le sang. Sollicitée par les avocats de Bertrand Cantat, la juge fran?aise Nathalie Turquey a refusé de mener des investigations sur cet épisode, estimant qu'il n'avait aucun rapport avec les "causes de la mort".?Confrontée à ce grand déballage assez nauséabond sur le passé de la victime, la famille Trintignant ne décolère pas.?"Au début, Jean-Louis Trintignant avait choisi de faire totalement abstraction de l'homme qui lui a enlevé sa fille, un peu comme si Marie était décédée dans un accident de voiture", témoigne un proche. Mais après les propos qu'il juge ignobles sur l'"hystérie" de sa fille, l'acteur en veut violemment à Bertrand Cantat. Les Trintignant ont, de plus, le sentiment que le chanteur a modifié ses déclarations au fil de l'instruction, évoquant d'abord quatre gifles seulement, puis la possibilité que Marie ait chuté contre un radiateur et, enfin, l'attitude agressive de l'actrice.?Au-delà des faits eux-mêmes, la lourdeur de la peine qui sera infligée à Bertrand Cantat dépendra en grande partie de la nature des relations qu'il entretenait avec sa compagne. Lorsqu'il s'agira d'expliquer quels ont été les ingrédients de l'alchimie fatale, les témoins donneront des interprétations résolument divergentes. Tout juste s'accorderont-ils sur la date du coup de foudre.?Une passion tumultueuse La rencontre de Marie Trintignant et de Bertrand Cantat, à la fin d'un concert à Vaison-la-Romaine (Vaucluse), en juillet 2002, sonne comme le choc de deux mondes: celui de la nouvelle vague du rock et celui de la famille traditionnelle du cinéma. Justement, Cantat ne se sent guère à l'aise dans ce milieu. Il ne comprend pas ses codes, ses oeillades et ses embrassades. "On se fout de ma gueule!" confiera-t-il. C?té famille, le rocker a décidé de rompre avec sa femme, Kristina, qui vient de mettre au monde leur second enfant. Pour Marie, il a le sentiment d'avoir fait un choix à la fois violent et définitif. Il supporte d'autant moins de voir la comédienne toujours attachée à son passé amoureux, elle qui a eu quatre enfants de quatre pères différents. A Paris, où le couple s'est installé dans la maison de l'actrice,http://jordandiewuxuan13 .tumblr.com, Bertrand Cantat n'apprécie pas les grandes tablées joyeuses avec les "ex". De leur c?té, les Trintignant s'interrogent sur le nouvel amour de Marie. Son père regarde d'un oeil étonné ce grand échalas de 1,85 mètre aux airs d'anar qui se passionne pour toutes les causes, s'agite et se démène sur scène comme dans la vie. Avec le recul d'un homme à l'automne de son existence, le patriarche jauge le nouvel amour de sa fille. Sans le juger. Le rock, pour lui,air jordan, reste un mystère. Cantat, une énigme.?Des amis de Marie assurent avoir compris très t?t que l'idylle était loin du conte de fées. "Ne parlez pas d'amour. Il s'agissait d'une domination perverse et narcissique. Bertrand cherchait à isoler Marie. Il la déconsidérait sans arrêt, en la coupant de ceux qui participaient à son équilibre. J'ai tout de suite vu qu'elle était dans de très sales draps", soutient la chanteuse Lio, qui participait au tournage de Colette, à Vilnius.?A l'inverse, les proches de Cantat se souviennent d'un homme de 39 ans rongé par un amour d'adolescent. Une passion dans laquelle les innombrables Texto rempla?aient les billets doux. Pour la première fois, le chanteur avait délaissé son groupe, qui, à Bordeaux, mixait son prochain album live. A Vilnius, lui tournait comme un lion en cage. Seules la visite de ses enfants et sa guitare le rattachaient à son passé.?Un mystérieux incendie Si, à Vilnius, on se prépare à plaider le dossier devant des magistrats professionnels, en France, c'est l'opinion publique qui juge l'affaire. Quelques fans soutiennent même leur idole jusqu'à l'absurde. Dans une lettre adressée à "Bertrand C., l'ami n° 1", une admiratrice se félicite: "On commence, enfin, à envisager l'innocence de cet homme exceptionnel, innocence à laquelle, quant à moi, je n'ai jamais cessé de croire, le sachant incapable de la brutalité irraisonnée et meurtrière qu'on lui prêtait."?Le fait divers génère des passions plus inquiétantes encore. Le 11 septembre 2003, deux ans jour pour jour après la sortie de l'album Des visages des figures, dont la chanson Le vent nous portera a connu un énorme succès, la ferme que possèdent les Cantat à Moustey, dans les Landes, est dévastée par un incendie. On évite le drame de justesse. L'ex-femme du chanteur et ses deux enfants, ?gés de 1 et 6 ans, devaient en effet y passer la nuit. Heureusement,jordan, ce soir-là, ils se sont attardés à Bordeaux, chez Xavier Cantat. L'origine criminelle ne fait aucun doute. D'autant que l'incendie est suivi de menaces téléphoniques au studio, chez les parents et chez Kristina, qui se trouvent pourtant sur liste rouge. Pendant trois semaines, leurs domiciles doivent être surveillés par des vigiles et les enfants se rendent à l'école sous protection.?Duel d'avocats Si l'affaire Cantat-Trintignant divise les Fran?ais, les deux camps sont, judiciairement, incarnés par deux brillants avocats. trouve face à lui une autre figure du barreau, . Georges , familier du monde du cinéma et de Fran?ois Mitterrand, dont il fut, notamment, ministre délégué à la Justice, représente les Trintignant.?Olivier Metzner a, de son c?té, été contacté par les proches du chanteur, qui ont demandé leur avis à plusieurs personnalités avant de choisir. Danielle Mitterrand, , Pascal Nègre, PDG d' Music Group, furent ainsi consultés. Olivier Metzner est connu pour son talent à décortiquer les dossiers et à en traquer les moindres faiblesses. Les deux hommes se connaissent bien. Ils ont plaidé ensemble pour l'homme d'affaires libanais . Ces deux anciens alliés vont pourtant s'affronter avec pugnacité, chacun restant dans son registre. Georges Kiejman, partie civile, peut tonner contre le "meurtrier", tandis qu'Olivier Metzner, acculé dans la défense de Cantat, ne peut que chercher à réduire les charges qui pèsent sur son client. Cet affrontement de ténors prend tout son relief à l'occasion de la publication, en octobre 2003, du livre de Nadine Trintignant Ma fille,air jordan pas cher, Marie (Fayard). Olivier Metzner en demande l'interdiction, considérant qu'on y relève 85 fois le mot "meurtrier", ce qui va à l'encontre de la présomption d'innocence. Georges Kiejman répond en évoquant la douleur de Nadine Trintignant. Il brandit surtout devant le tribunal des photos de Marie avec le visage tuméfié. Il s'écrie alors, se tournant vers Olivier Metzner: "Vous ne voulez pas du mot "meurtrier". Quel mot voulez-vous entendre? "Bourreau", "massacreur"..."??La bataille des témoins La justice n'a pas interdit la publication du livre de Nadine Trintignant. Elle a toutefois imposé,http://jordanlinxiang121.tumblr.com, en appel, l'insertion d'un encart indiquant que toute personne est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été établie par un tribunal. En attendant, l'ouvrage, tiré à près de 300 000 exemplaires, est devenu un vrai succès de librairie.?Mais la bataille la plus ?pre que se livrent les deux hommes se concentre autour de l'enquête sur le passé de Bertrand Cantat. Alimentée par de mystérieux appels téléphoniques et des lettres anonymes, elle reste l'une des faces les plus sombres de ce dossier. Au départ, il s'agit de savoir, comme l'affirme Nadine Trintignant, s'il existe des précédents de violences conjugales. Les policiers se plongent dans leurs fichiers et épluchent les registres des h?pitaux. Ils ne trouvent aucune trace d'incident impliquant le chanteur. A la fin de l'été, pourtant, les choses semblent prendre un nouveau tour...?Le 25 ao?t 2003, le téléphone sonne dans le cabinet parisien de Me Kiejman, boulevard Saint-Germain. L'avocat est absent. C'est donc sa collaboratrice qui répond. Au bout du fil, un homme se présente comme un ancien manager du groupe Noir Désir. Il décline son identité, laisse ses coordonnées téléphoniques et explique qu'il a été témoin de violences de la part de Cantat. Me Kiejman le rappelle. Son interlocuteur est bien prêt à témoigner devant la justice. Pour Nadine Trintignant, c'est une première victoire: la mère de Marie est persuadée qu'un mur de silence se lézarde. D'autant qu'une lettre anonyme, dactylographiée et postée de Bordeaux le 22 septembre, assure qu'une régisseuse du groupe et qu'une ex-compagne de Bertrand Cantat peuvent confirmer "un précédent de violence conjugale".?Le 2 octobre, deux officiers de la Crime se rendent discrètement à Bordeaux pour y entendre ces trois témoins supposés à charge. Mais - coup de thé?tre! - ces trois personnes se répandent... en louanges sur le chanteur. L'ancien manager, qui conna?t Bertrand Cantat depuis "une vingtaine d'années", le décrit comme un homme "charismatique" doté d'"une personnalité très intéressante". Certes,http://jordanmylin121.tumblr.com, le chanteur avait parfois des "réactions violentes": il s'engueulait très fort avec les autres membres du groupe, mais à aucun moment il n'aurait fait preuve de "violences physiques".?Les enquêteurs en viennent à se demander si ces trois témoignages n'ont pas, en fait, été téléguidés par la défense, ce que contestent fermement ses avocats. En tout cas, avec ces trois auditions d'octobre se terminent les investigations sur la personnalité du suspect. Quelques lignes du rapport de synthèse de la brigade criminelle les résument: selon toutes les dépositions, Bertrand Cantat se montre "entier et vrai, exclusif et jaloux, naturellement excessif, effrayant dans ses colères, mais jamais violent physiquement"... Du moins jusqu'à cette nuit du 26 au 27 juillet 2003, où il a tué Marie Trintignant. Pour juger l'acte,air jordan pas cher, les magistrats de Vilnius devront, d'abord, percer le mystère Cantat.? Related-articles:

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